Choc toxique coupe menstruelle et tampon

Le Syndrome du choc toxique

Vous en avez sûrement entendu parler. Le cas le plus médiatisé est celui du mannequin Lauren Wasser qui a été amputée à la suite d’un syndrome du choc toxique (ou SCT). Mais savez-vous vraiment ce que c’est, comment le reconnaître et surtout comment faire pour l’éviter dans le cadre des règles?

Syndrome du choc toxique c’est quoi?

C’est une maladie infectieuse rare mais très grave. Elle se déclenche lorsqu’une bactérie naturellement présente dans l’organisme, le staphylocoque doré, staphylococcus aureus, se multiplie anormalement. Cela va engendrer une infection en produisant des toxines (TSST-1). Ces toxines pénètrent alors dans la circulation sanguine et vont attaquer différents organes comme le foie, les reins, les poumons.

Le SCT est très rare, et peut toucher les hommes comme les femmes. Cependant 50% des cas sont en rapport avec les règles. Il touche principalement les personnes jeunes entre 14 et 24 ans.

En France, on recense environ 20 cas par an, sur lesquels 5% mènent au décès.

Seulement 1 à 4% de la population féminine est porteuse du staphylocoque doré au niveau vaginal et sera donc susceptible de faire un syndrome du choc toxique.

La cause du SCT ?

La principale cause du SCT est le port sur une longue période (plus de 4 à 6 heures) de protections menstruelles internes comme la cup ou les tampons (mais aussi les disques et les éponges).

Pendant les règles le pH du vagin change, il devient moins acide, et devient favorable au staphylocoque doré. En laissant stagner le sang trop longtemps, la bactérie va se développer et provoquer l’infection.

Les symptômes du choc toxique.

Tous les symptômes ne sont pas uniquement caractéristiques du syndrome du choc toxique et on peut vite passer à côté. C’est pourquoi il faut être vigilant pendant les règles et retirer sa protection interne si l’on présente :

  • Une fièvre supérieure à 38,9°C,
  • De la diarrhée,
  • De la fatigue et des étourdissements avec maux de tête,
  • Une éruption cutanée ressemblant à des coups de soleil.

Au départ les symptômes ressemblent à celui d’une grippe, puis l’éruption cutanée peut apparaître. Ensuite seulement, l’état de choc est là avec une grande souffrance de l’organisme : baisse de la tension artérielle, confusion, accélération cardiaque…

Liste symptômes du syndrome du choc toxique

Comment l’éviter ?

Il n’y a pas besoin d’arrêter d’utiliser des protections internes, mais seulement veiller à les changer ou vider/rincer régulièrement, toutes les 4 à 6 heures.

C’est pour cela que le port de protection interne la nuit n’est pas recommandé. Le risque étant qu’on ne se réveille pas pour les changer.

Il faut également utiliser des tampons à la bonne absorption. Des tampons trop absorbants par rapport au flux risqueraient d’être gardés trop longtemps ou d’irriter les parois du vagin lors de son retrait (si le tampon est trop sec car pas assez plein), et donc de favoriser le passage de la toxine dans la circulation sanguine.

Il est nécessaire d’avoir une bonne hygiène des mains et donc de se les laver avec du savon avant de manipuler ses protections, que cela soit pour l’insertion ou le retrait de celles-ci. 

Comment le soigner ?

En cas de survenue de ces symptômes, premier réflexe : enlever le tampon ou la coupe menstruelle.

 Deuxième réflexe : se rendre à l’hôpital. Les médecins pourront rapidement vous prendre en charge.